Pole dance : le phénomène poursuit son essor

Emmeline Scachetti a lancé son école de pole dance en 2013, à Audincourt. Aujourd’hui installée à Montbéliard, elle a développé son activité à Besançon en 2015, puis à Chalon-sur-Saône en 2018. Début juin, elle a remporté une médaille d’or au championnat interrégional du nord de la France.

 

Depuis que la pole dance est entrée dans la vie d’Emmeline Scachetti, en 2011, sa vie a pris un virage à 180 degrés. En deux ans, elle s’est prise de passion pour cette discipline. « J’ai rapidement progressé, dès 2012, je remplaçais ma prof de temps en temps, à Besançon ». Au point d’ouvrir sa propre école, dès 2013 à Audincourt (N.D.L.R. : avant de déménager à Montbéliard en 2016).

Rien ne prédestinait Emmeline à un tel parcours. « À l’époque, je préparais une thèse en histoire et je donnais des cours à la fac ». Après avoir un temps essayé de conjuguer les deux, la pole dance a pris le dessus. En 2015, suite au départ de sa professeure bisontine, elle a repris les rênes pour poursuivre l’activité pole dance dans la capitale comtoise. Le parcours d’Emmeline est à l’image de l’essor de la discipline en France. « La toute première école est née à Paris en 2005 et la première formation professionnelle en 2007 ». La progression ne s’arrête pas là puisqu’Emmeline et son compagnon Vincent Regnault, qui donne avec elle des cours dans les différentes structures, poursuivent l’expansion de l’école « Dragon Pole Dance » avec la reprise d’une activité pole dance à Chalon-sur-Saône depuis l’an dernier.

Les cours continuent cet été

Une passion folle, récompensée au tout début du mois de juin par une médaille d’or aux championnats interrégionaux du nord de la France à Nancy, dans la catégorie 40-49 ans pour Emmeline, et une médaille d’argent pour Vincent. Première participation, première médaille, et la perspective des championnats de France en octobre qui s’ouvre pour le couple.

En attendant, tous deux vont continuer à donner des cours et se démultiplier à Besançon, Montbéliard et Chalon. Et les cours continueront tout l’été. Mercredi soir, Emmeline nous a ouvert les portes d’un cours au 14, avenue Carnot. Dès l’échauffement, on comprend que la pole dance ne correspond pas aux clichés qu’elle peut véhiculer. Et dès les premiers mouvements sur la barre, on s’approche bien plus du sport que de la danse érotique.D’habitude, le groupe est mixte. Mais pas de garçon ce soir. « Sur les trois villes, ils sont moins de 5 % », précise Emmeline. Parmi les élèves, la jeune Florence, « une de nos élèves les plus douées ». « J’ai eu envie de faire de la pole dance en voyant un clip de Sean Paul », explique Florence. « Ça donne quand même quelques bleus, mais maintenant, j’en ai moins qu’au début ».Les participantes apprennent de nouveaux mouvements et enchaînements. Démonstration de la prof, aux élèves de l’imiter. « Ça à l’air simple, quand c’est toi qui le fais », commente Anouk.Qu’importe leur niveau, toutes sont venues pour passer un bon moment. « J’en fais depuis 4 ans », explique Claude, la doyenne de ce groupe, âgée de 49 ans. « La sœur d’un ami en faisait. Quand j’ai vu la classe qu’elle avait, j’ai tout de suite cherché un club ».

Boris MASSAINI

Dragon Pole Dance, 14, avenue Carnot à Montbéliard. 06 83 16 53 99. www.dragon-pole-dance.fr

Source : Est républicain